Depuis 2002 notre association milite pour l'amélioration de l'accessibilité et des déplacements des personnes en situation de handicap.
Malgré nos multiples interventions et notre dossier remis au Maire en mars 2019, ce sujet n'est pas toujours pas considéré comme prioritaire par la Municipalité actuelle.
Mieux, comme vous le montre ce document, malgré les restrictions financières invoquées par le Maire, des réalisations de loisirs spectaculaires et coûteuses (330.000€) ont vu le jour à l'approche des élections ou sont en cours de finition (jardin Béziau). Quid des économies d'électricité ?
Avec une telle somme, de multiples travaux n'auraient - t - ils pas permis d'améliorer considérablement l'accessibilité et les déplacements quotidiens de la population ?
RAPPEL de la Loi sur l’ACCESSIBILITE
La loi 2005-102 du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » fixait le principe d’une accessibilité généralisée en intégrant tous les handicaps, qu’ils soient d’ordre physique, sensoriel ou mental.
Cette loi prévoyait « la mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie, des espaces publics et des transports ». Elle attribuait donc de nouvelles obligations aux décideurs et acteurs de la construction.
Mais face au constat du non respect à l’échéance 2015 par de nombreuses communes, le gouvernement reporta l’obligation en créant un agenda d’accessibilité programmée de trois, six ou... neuf ans suivant les cas !
Quelle est la situation dans notre ville aujourd’hui ?
Menu
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L'accessibilité à Carqueiranne en quelques dates
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Les phases de notre démarche
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Premier bilan
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Nos propositions
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La concertation entre municipalité et représentants des PMR
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Notre contribution au Plan Local d’Urbanisme
Chicane infranchissable promenade Pompidou
Chemin des Vieux Roubauds / bd Arpinetti / av Jean Jaurès / Prosper. Accès D559
Av. Général de Gaulle / Av Dr Plomb
(bar Cabrol / restaurant Table du Port)
Avenue Jean Jaurès
Av. de la Gare / av. Jean Jaurès, entre les bars : trottoirs étroits obligeant les fauteuils roulants ou personnes avec poussette à emprunter la chaussée (déjà signalé en 2002).
DOSSIER
Contribution à l'amélioration des déplacements et de l'accessibilité
Les personnes en situation de handicap rencontrent de nombreux obstacles dans leurs déplacements à Carqueiranne. La situation est très dangereuse pour eux, comme en attestent plusieurs accidents.
Carqueiranne Environnement a répertorié de nombreux points de difficultés et a fait un nombre important de propositions dans un dossier complet, actuellement entre les mains de la municipalité.
La population qui rencontre des difficultés (cf. logos) pour se déplacer en ville est beaucoup plus importante que nous l’imaginons. Les personnes valides ne se représentent ni les difficultés, ni les risques que cette population rencontre au quotidien.
Le principal danger est la circulation automobile qui engendre des incidents nombreux et des accidents plus ou moins graves. Raisons principales : la vitesse excessive, l’imprudence, le refus de priorité par les conducteurs (ex. : passages piétons) et le non respect de la signalisation (ex. : stationnement sur les trottoirs, voire sur les passages piétons).
Autres causes de leurs difficultés : certains aménagements, mal conçus ou absents (ex. : passages piétons, cheminements sécurisés) voire même inadaptés. Des anomalies et des incohérences (barrages) augmentent ces difficultés et leur interdisent l’accès à certains lieux culturels et de loisirs.
Doublement pénalisées, ces personnes ont pourtant droit à la même qualité de vie que les autres habitants. Elles nécessitent donc une attention particulière et des aménagements adaptés.
L'accessibilité à Carqueiranne en quelques dates
2002 - 2008 : un premier dossier sans grand effet
En 2002, Carqueiranne Environnement (CE) remet au Maire un dossier réalisé avec Jacques HEYD, adhérent de CE en fauteuil roulant. Cette contribution émet une série de propositions.
Une Commission “extra municipale d’Accessibilité’’ est créée et cesse en 2008 près six ans de concertations peu fructueuses.
Les réalisations sont minimes, faute d’un budget spécifique.
Le projet d’aménagement des abords du cimetière / rue Jules Guigues n’a pas fait l’objet de concertation.
2009 - 2018 : statu quo
Nos doléances se font ponctuellement par courrier, beaucoup sont encore d'actualité aujourd'hui.
Les quelques aménagements spectaculaires et coûteux* n’ont pas réglé les problèmes quotidiens de déplacements en ville des personnes à mobilité réduite (PMR). La situation ne s'est pas améliorée et s’est même aggravée dans quelques secteurs.
* Abords du cimetière et rue Jules Guigues (1 million d'euros) - Promenades du port et du Pradon (2 millions d'euros)
2018 : deuxième étude sur la voirie et les aménagements extérieurs
Nous avons entrepris une nouvelle étude concernant la voirie et les aménagements extérieurs, plus approfondie et toujours en cours, grâce à nos personnes « référentes » et aux nombreux témoignages recueillis auprès du public.
Elle s’accompagne de propositionstenant compte des charges financières liées à la mise en place de l’accessibilité.
La Municipalité doit en effet agir sur deux domaines : les bâtiments municipaux (ex : installation récente d’un ascenseur à l’hôtel de ville) et la voirie, objet de notre étude.
2019 : finalisation du dossier et remise aux élus en mai/juin
Les phases de notre démarche
1. Constitution d’un groupe de travail.
Depuis plus d’un an, nous avons rencontré de nombreuses personnes en situation de handicap et à mobilité réduite et noté leurs observations. Quatre d'entre elles sont devenues nos « référentes » :
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Alain BOUBERKA (en fauteuil roulant, chemin de la Bayarde),
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Catherine CORREARD (mal voyante, route du Vallon),
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Jacques HEYD (en fauteuil roulant, centre ville),
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Jean STROBEL (aveugle, chemin du Canebas).
2. Recensement des problèmes et lieux dangereux à l’échelle de la ville
Il s’est fait en croisant les observations :
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Des trajets entre leur domicile et du centre ville des 3 personnes ci-dessus, de celui d’un polyhandicapé habitant au Saint-Vincent et d’autres ’’Personnes à Mobilité Réduite’’ (PMR),
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Des lieux à problèmes signalés par les PMR et personnes âgées,
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De la voirie et des trottoirs,
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De l’abord des établissements municipaux : culturels, loisirs, plages , parcs,
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Des échanges avec le public à notre exposé : «Handicap double peine » (19 avril 2018),
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Des signalements nouveaux.
Premier bilan : des anomalies, oublis, incohérences, obstacles, barrages mettant en jeu la sécurité des PMR
Les personnes en situation de handicap important ne sont ni répertoriées, ni consultées, ce qui explique les nombreuses erreurs de conception et l’incohérence de certains aménagements :
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Chicanes infranchissables, rampes à trop forte pente, escaliers, avec pour conséquence de nombreux secteurs inaccessibles : promenade Pompidou en totalité, cheminements, entrées des parcs ou certaines parties (Pins penchés, Saint-Vincent, Beau Rivage Est), bâtiments municipaux (salles Foucher, galerie), église...
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Un certain nombre de dispositifs ne respectent pas les normes réglementaires (ex : places de stationnement handicapés),
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Absences nombreuses de « bateaux » aux passages piétons (trottoir abaissé au niveau de la chaussée),
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Anomalies comme par exemple la présence d’ilôt central devant l’école St-Exupéry,
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Des revêtements discontinus, dégradés ou absents (ex : parking Macaron, promenade Coulomb, entrées de parcs : Pins Penchés, Beau Rivage)
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Signalisation insuffisante ou défaillante (passages piétons non matérialisés en blanc).
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Absence de « ligne guide » pour aveugles ou malvoyants
De nombreux obstacles à la circulation ayant provoqué quelques accidents graves et de nombreux incidents :
Ils sont dus en grande partie à l'imprudence ou à l'incivisme de conducteurs (excès de vitesse en ville, inobservation de la priorité sur les passages piétons, stationnements récurrents des véhicules sur les trottoirs et passages piétons et absence de verbalisation) mais aussi liés à l’encombrement des trottoirs obligeant les PMR à emprunter la chaussée : obstacles fixes (panneaux, jardinières, poubelles), dépôts (cartons, mobilier), terrasses de bars...
Nos propositions réalisables à court terme et à moyen terme
L'OBJECTIF « APAISER la VILLE », C'EST :
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Diminuer les risques d’accidents, la pollution de l’air et les nuisances sonores.
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Changer les mentalités : habiter, se déplacer, commercer, communiquer sont prépondérants.
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Donner la priorité aux déplacements doux.
MESURES À COURT TERME
Ces quelques mesures pouvant améliorer rapidement la mobilité des P.M.R bénéficieront aussi aux personnes valides.
1- Régulation de la vitesse : instaurer 2 zones
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Zone 30 km/h : les rues à partir des entrées en ville.
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Zone 20 km/h en centre ville (« zone de rencontre »), près des écoles et du collège.
2- Passages piétons : respecter les normes, en déplacer certains et en créer de nouveaux.
3- Carrefours et zones d’interdiction de stationner : peindre des bandes jaunes en bordure des trottoirs sur la chaussée.
4- Piétonniers :
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les chicanes : installer un modèle uniforme et fonctionnel
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le revêtement : assurer la continuité des tronçons.
5- Places de stationnement handicap :
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respect des normes (ex : Pins Penchés)
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création de nouvelles places aux abords immédiats des lieux culturels, de loisirs...
6- Mesures de police : VERBALISER EN TOUS LIEUX les infractions au stationnement
MESURES À MOYEN TERME : PLU (15 à 20 ans)
Elles s’inscrivent dans le cadre GLOBAL du “Plan de Déplacement Urbain ’’ (P.D.U.) de la Métropole TPM.
Application sur le plan communal des orientations prioritaires de la Métropole.
C’est donc concevoir un réseau d’itinéraires sécurisés et balisés pour les P.M.R. en réalisant de nouveaux tronçons en continuité avec les tronçons actuels, mais également un réseau pour les déplacements doux (piétons et vélos).
LA CONCERTATION ENTRE MUNICIPALITÉ ET REPRÉSENTANTS DES PMR
Trois préalables :
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Tenir compte de l’expertise des personnes en situation de handicap,
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Les associer pour l’état des lieux et la conception (Services techniques),
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Concevoir les aménagements pour assurer la continuité des cheminements et réaliser un réseau cohérent à l’échelle de la ville.
Pour y parvenir :
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Recenser les personnes concernées et lister leurs doléances,
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Créer une commission représentative avec des représentant(e)s de chaque handicap,
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Réunir régulièrement cette commission,
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Cibler les aménagements de voirie prioritaires.
Et :
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Prévoir un budget annuel spécifique pour leur réalisation.
Notre contribution au Plan Local d’Urbanisme
C’est la synthèse provisoire d’un dossier qui s’enrichira au fil du temps en consultant la population.
Elle s’inscrit dans le ’’ Plan de Déplacement Urbain’’ communal (PDU).
Ce Plan doit appliquer au niveau local les grandes orientations des domaines de l’accessibilité et des déplacements doux du ’PDU’’ de la Métropole.
Notre contribution sera ainsi reprise dans le PLU.
Communication aux élus et à la population.
Compte tenu de l’intérêt général que représente cette synthèse pour la population, elle a été largement communiquée aux élus et à la presse : à M le Maire en mai 2019, aux élus de l’opposition en juin 2019 et au correspondant local de Var-Matin en vue de la rédaction d'un article.
Lors d’un entretien avec M. le Maire, nous lui avions suggéré :
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la création d’une commission d’accessibilité,
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la consultation de nos « Référents » par la Direction des Services Techniques en amont des projets,
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l’adoption d’un budget spécifique en Conseil Municipal chaque année dès 2019.
A ce jour nous n'avons pas constaté d'avancées mais avons pris part au débat du projet “Cœur de Ville".